Le patient nâest pas une machine Ă rĂ©parer đ€
La douleur du patient nâest pas dĂ©clenchĂ©e par une cause simpliste. Elle a une multitude de facteurs contribuant Ă son apparitionđ€čââïž. Il est aujourdâhui important de faire preuve dâhumilitĂ© concernant le mĂ©canisme dâapparition des douleurs non traumatiques. Ces derniĂšres ont souvent Ă©tĂ© rĂ©duites Ă une cause simpliste de lĂ©sions tissulaires. Il a nĂ©anmoins Ă©tĂ© dĂ©couvert par la suite que ces lĂ©sions dâorigine mĂ©canique avaient peu de lien avec lâintensitĂ© de la douleur et que beaucoup de modĂšles sur ces mĂ©canismes dâapparition Ă©taient erronĂ©s… Les cliniciens ont passĂ© un grand nombre dâannĂ©es Ă trouver des traitements Ă des problĂšmes qui nâexistent pas đ».
Votre kinĂ© nâest pas un gourou đ§ââïž

La rĂ©Ă©ducation ne doit pas ĂȘtre composĂ©e que de techniques passives entraĂźnant le patient dans une dĂ©pendance thĂ©rapeutique. Le kinĂ© doit au contraire vous rendre le plus autonome possible afin de vous permettre de retrouver vos capacitĂ©s. Tout cela passe par une information optimal et une responsabilisation du patient.
La douleur nâest pas un interrupteur đĄ

Nombreux sont ceux qui pensent quâil existe des techniques miracles permettant de âremettre les articulations en placeâ sans que lâon ait besoin de rien faire. Il est une mauvaise idĂ©e de penser quâune douleur va disparaĂźtre du jour au lendemain par les mains dâun âsauveurâ. Le processus de guĂ©rison va plutĂŽt ressembler Ă un chemin semĂ© d’embĂ»ches vous amenant doucement vers une reprise en main de vos capacitĂ©s fonctionnellesđ€žââïžđââïžđ¶ââïžđšâđŠœđšâđŠŒ.Â
Votre corps nâest pas fragile đŠŸ

Une tendance rĂ©guliĂšrement observĂ©e en cabinet est la kinĂ©siophobie (peur du mouvement) đ§ââïž. Elle rĂ©sulte du mĂ©canisme naturel d’Ă©vitement de la douleur. Cependant, lors de la rĂ©Ă©ducation, cette peur peut vite se transformer en croyance limitante entravant vos capacitĂ©s de progression. Il a dâailleurs Ă©tĂ© prouvĂ© que la prescription dâexamens injustifiĂ©s Ă©tait nĂ©faste pour le patient car elle crĂ©e une atmosphĂšre anxiogĂšne âąïž. Gardez cependant Ă l’esprit que les tissus de votre corps peuvent supporter des charges bien supĂ©rieures Ă votre propre poids et quâils possĂšdent une capacitĂ© Ă sâadapter Ă un stress mĂ©canique progressif en se renforçant đïžââïž. Vous ne devez donc pas oublier que votre corps est fort sous peine de risquer de lâaffaiblir.Â
Changez votre vision de la kiné

Il est donc important de ne pas sâefforcer Ă trouver LA solution, mais plutĂŽt de comprendre les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments du quotidiens pouvant avoir une influence sur sa santĂ© (sommeil, stress, hygiĂšne de vie, relations sociales, sport) et dâessayer de les amĂ©liorer afin dâobtenir un terreau favorable Ă votre guĂ©rison.
Références
Lewis J, OâSullivan PIs it time to reframe how we care for people with non-traumatic musculoskeletal pain?British Journal of Sports Medicine 2018;52:1543-1544.
Friedman DJ, Tulloh L, Khan KMPeeling off musculoskeletal labels: sticks and stones may break my bones, but diagnostic labels can hamstring me foreverBritish Journal of Sports Medicine 2021;55:1184-1185.
OâSullivan P, Lin YB. Acute low back pain: Beyond drug therapies. PAIN MANAGEMENT TODAY 2014; 1(1): 8-13.
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